La corruption au coeur du lobby éolien

Un ancien cadre influent des Services industriels de Genève (SIG) est finalement condamné en appel à deux ans de prisons avec sursis pour deux volets d’une affaire qui en dit long sur l’utilisation de l’argent des consommateurs d’électricité que nous sommes tous. Pour rappel, les SIG portent le projet de la Montagne de Buttes aux côtés de Groupe E Greenwatt.

L’ancien cadre est reconnu coupable de corruption passive pour avoir tenté en 2010 d’obtenir 100’000 francs d’une société valaisanne contre la promesse de soutenir un projet. La cour retient également un deuxième acte, celui d’avoir accepté un cadeau déguisé d’un entrepreneur tessinois. Ce dernier a versé 180’000 à la femme du cadre des SIG pour la rédaction d’un ouvrage alibi à la gloire de l’éolien. Ce cadeau servait en réalité à rémunérer le cadre des SIG pour des services rendus. En savoir plus ici.

On se rappelle des propos lucides du procureur genevois : il avait passé une volée de bois vert aux SIG entraînée à l’époque des faits «dans une fuite en avant sans savoir où s’arrêter ». Les SIG « doivent apprendre que les considérations commerciales ne peuvent pas prendre le pas sur le bien public» avait-il poursuivi, soulignant que rien n’a vraiment changé dans la culture d’entreprise de la régie genevoise. Lire plus ici.

La Montagne de Buttes n’est pas épargnée par les pratiques douteuses. Les Travers du Vent ont déjà dénoncé le grave conflit d’intérêt dans le choix des emplacements des éoliennes prévues: le tiers des 19 turbines sont attribuées à des membres de la famille du président et du vice-président de la commune des Verrières. Ceux-ci encaisseront ainsi quelque 100’000 francs par an, soit 2 millions d’argent public pour toute la durée de vie du parc. Lire plus ici.