Parcs éoliens au Val-de-Travers, une menace pour la faune ailée

Deux études récemment parues dans le Bulletin de la Société neuchâteloise des sciences naturelles le montrent : les projets éoliens du Val-de-Travers sont difficilement compatibles avec la survie des chauves-souris. Jusqu’à présent, les scientifiques savaient que le Val-de-Travers hébergeait d’importantes colonies de chiroptères. Ce qui n’était en revanche pas connu, c’est que ces chauves-souris montent dans le secteur des crêtes pour se nourrir, précisément là où sont prévus les projets éoliens du Val-de-Travers.

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« Il y a de grands déplacements toutes les nuits », explique à ArcInfo Thierry Bohnenstengel, en charge de l’étude sur mandat du Canton de Neuchâtel et de la Confédération. « Même pour la pipistrelle, la plus petite des chauves-souris locales. Elle fait jusqu’à 15 kilomètres chaque soir pour aller se nourrir sur le lac en passant par les zones de crêtes ». Parmi les zones de transit, on compte… la Montagne de Buttes et Provence, toutes deux impactées par un projet éolien. Et parmi les zones de chasse, c’est le Mont-de-Boveresse et le Chasseron qui sont concernés en premier lieu, où il est également prévu de construire deux parcs éoliens !

On ne le répètera jamais assez, les projets éoliens neuchâtelois sont une menace sévère sur la biodiversité. Une transition énergétique ne peut se faire contre la nature, dit très justement Philippe Roch, l’ancien secrétaire d’Etat à l’environnement. On ne saurait mieux dire.