Parc éolien de la Montagne de Buttes : le Tribunal cantonal annule les permis de construire

Le modèle d’éoliennes doit être prévu dans le permis de construire. C’est ce qu’estime le Tribunal cantonal neuchâtelois dans le cadre de la procédure de permis de construire du parc éolien de la Montagne de Buttes. La Cour annule les permis de construire et casse la décision du Conseil d’Etat, qui les avait validés. Sauf recours du promoteur au Tribunal fédéral, ce volet de la procédure du parc éolien retourne à la case départ. Le projet éolien est ainsi freiné, mais pas stoppé. Pour rappel, le Tribunal fédéral a validé le plan d’affectation l’automne passé

Dans un arrêt rendu le 18 juin, le Tribunal cantonal donne un coup de frein à la procédure de construction du parc éolien de la Montagne de Buttes, porté par Groupe E et les Services industriels de Genève SIG. Les permis de construire accordés par les communes de Val-de-Travers, des Verrières et de La Côte-aux-Fées sont annulés. Si un recours n’est pas déposé (ou s’il est déposé et rejeté), le dossier retournera aux communes pour qu’elles reprennent la procédure de permis de construire. Pour rappel, le plan d’affectation a, lui, déjà été validé par le Tribunal fédéral dans le cadre d’une autre procédure.

« Je suis satisfait que la Cour de droit public indique clairement ce que nous avons toujours soutenu, à savoir que le modèle d’éoliennes doit être prévu dans le permis de construire », estime Thierry Ray, président de l’Association Les Travers du Vent et conseiller général à Val-de-Travers, car « le type de machine et ses dimensions ont des incidences directes sur le bruit et la projection d’ombres ».

La Cour estime également que le récent arrêt du TF relatif au plan d’affectation doit être pris en compte sérieusement au travers de mesures concrètes en faveur de l’aigle royal et pour réduire les nuisances liées aux projections d’ombres mobiles.

Si la décision du Tribunal cantonal devait être confirmée, elle se répercuterait sur toutes les autres procédures en cours dans le Canton de Neuchâtel, à savoir Crêt-Meuron, Montperreux (« Eole-de-Ruz ») et La Joux-du-Plâne. Elle montre ainsi qu’un soin particulier doit être accordé aux procédures pour des installations éoliennes, gravement impactantes pour la biodiversité et les riverains.

Vers l’arrêt du Tribunal cantonal: ici

Loi sur l’électricité: un oui plein de nuances

L’association Les Travers du Vent prend note avec regret du résultat de la votation du 9 juin de la loi sur l’électricité. Elle constate cependant que le oui a priori clair de la population suisse et neuchâteloise doit être nuancé : les communes touchées par des projets éoliens se sont montrées clairement moins favorables à la loi. Les Travers du Vent rappellent en outre aux autorités les promesses de campagne du Conseil fédéral: pas plus de 200 éoliennes en Suisse. Plus que jamais, la résistance de la population est importante.

Le peuple suisse a accepté à 69% la loi sur l’électricité, qui donne la priorité à la production d’électricité sur tous les autres intérêts, notamment sur l’environnement et la biodiversité. Le Canton de Neuchâtel a accepté la loi avec le même pourcentage. Lorsqu’on y regarde de plus près, on constate que les communes impactées par des projets éoliens sont nettement plus critiques. La palme revient à La Côte-aux-Fées (parc éolien de la Montagne de Buttes), qui rejette même la loi à 65%.

Les résultats de Val-de-Travers et des Verrières (56% de oui dans les deux cas) prouvent que la population est réticente face à la construction massive de parcs éoliens dans notre région. Quant à La Brévine, qui côtoie le projet éolien du Mont de Boveresse, elle accepte la loi à une voix près. Dans le Canton de Vaud, Mauborget (projet de la Grandsonnaz) la rejette clairement à 63%, alors que Tévenon, Fontaines et Bullet confirment la règle et ne dépassent pas le 57% d’acceptation. À Ste-Croix, où un parc éolien contesté vient d’entrer en service, la loi ne passe qu’à 53%.

Les campagnes de votations sont fréquemment marquées par des promesses destinées à mieux faire « passer la pilule ». Albert Rösti a ainsi annoncé que seules 200 éoliennes seraient construites dans tout le pays. Les Travers du Vent demandent que la répartition de ces machines soit équitable à l’échelle nationale : il est hors de question que le Val-de-Travers, avec environ 70 machines prévues, doive abriter le tiers des éoliennes de tout le pays.

Voir la carte des résultat: ici

9 juin: NON à la loi mensongère sur l’électricité

Les défenseurs de la loi sur l’électricité garantissent qu’elle préserve l’environnement et les droits populaires, qu’il n’y aura que 200 éoliennes dans toute la Suisse et que le courant coûtera moins cher. La réalité est bien différente.

La Stratégie énergétique votée en 2017 prévoyait, à l’horizon 2035, une production annuelle de 11.4 TWh pour les énergies renouvelables hors hydraulique (photovoltaïque, éolien, biomasse, géothermie). Le Parlement n’a pas hésité à multiplier par 3 ce chiffre déjà très ambitieux en le faisant passer à 35 TWh/an dans la nouvelle loi.

Pour atteindre cet objectif irréaliste, nos politiques ont ancré dans la loi la priorité donnée à la production d’électricité sur tous les autres intérêts, en particulier sur l’environnement. La protection de la nature devient secondaire par définition, ce qui est contraire à la Constitution de notre pays. Des installations de production d’électricité seront possibles pour ainsi dire n’importe où, notamment dans les zones protégées à l’échelle nationale. Des forêts seront défrichées pour faire place aux éoliennes, des biotopes d’importance nationale et des cours d’eau de montagne pourront être pratiquement asséchés. Détruire l’environnement sous prétexte de vouloir le protéger est un non-sens, et affirmer que la loi préserve l’environnement est tout simplement faux.

Cerise sur le gâteau : le Parlement n’a pas fixé les instruments de financement. Il a simplement prolongé ad vitam aeternam le système de subvention actuel, prévu pour une production trois fois moindre. Or il ne fait guère de doute qu’en subventionnant 60 % des coûts d’investissement d’un parc éolien, une nouvelle loi sera rapidement nécessaire pour faire passer la population suisse à la caisse. En vertu de la technique du salami appliquée par notre Parlement, nul doute que la facture ne saurait tarder, et elle sera salée.

Le 9 juin, votons toutes et tous NON à la loi mensongère sur l’approvisionnement en électricité.

Avis de tempête sur les éoliennes genevoises

Les médias ont largement fait état des soupçons de népotisme qui frappent les services industriels genevois SIG, dont le directeur a fini par jeter l’éponge. Or il n’est pas sans intérêt de rappeler ici que cette entreprise est le promoteur des parcs éoliens qui vont défigurer notre vallon : celui du Mont de Boveresse, projet détenu à 100% par les SIG, et celui de la Montagne de Buttes, contrôlé à parts égales avec Groupe E. Retour sur les scandales qui touchent ce promoteur éolien.

Alors que les promoteurs éoliens ne parlent que de « durabilité », « engagement environnemental » ou de « responsabilité sociétale », la réalité qui se cache derrière les mots est bien différente. Ce ne sont ainsi pas moins de quatre membres de la famille du directeur qui ont été engagés par l’entreprise, selon le travail d’enquête de plusieurs médias. Le directeur a démissionné le 30 avril après la révélation de graves soupçons de népotisme.

En février de cette année, un autre scandale avait éclaboussé ce promoteur éolien : les SIG ont facturé 22 millions de francs en trop aux consommateurs entre 2008 et 2021 suite à des erreurs pourtant connues dans le calcul des pertes dans le réseau électrique. Le magistrat de la Cour des comptes à l’origine du rapport avait évoqué le manque de collaboration des SIG, qui ont notamment bloqué l’accès à certains documents financiers.

Le directeur précédent des SIG avait lui aussi été contraint à la démission suite à un autre scandale, celui touchant les contrats éoliens d’une entreprise partenaire des SIG, Ennova. Les SIG avaient avancé 33 millions de francs à la société pour financer diverses études de faisabilité de parcs éoliens. Ces investissements n’avaient toutefois débouché sur rien : pas un seul kilowatt n’avait été produit. Le directeur général, qui a démissionné en 2013, avait même été prévenu d’entrave à l’action pénale par le premier procureur de l’Etat de Genève.

Filiale à 100% des SIG, Ennova se présente aujourd’hui sur son site internet comme un « bureau d’ingénieurs ». Les SIG mandatent donc leur propre filiale pour réaliser l’étude d’impact pour le projet éolien du Mont de Boveresse. C’est cette étude qui doit « analyser » – mais le résultat est connu d’avance – si le parc éolien prévu est conforme au droit, s’il respecte les normes de bruit et s’il est compatible avec la biodiversité et le paysage.

Une fois les centrales éoliennes de la Montagne de Buttes et du Mont de Boveresse construites, le courant « vert » sera commercialisé à Genève, mais ce sont le Val-de-Travers et sa population qui devront en subir les conséquences : destruction du cadre de vie, atteintes à la biodiversité, perte d’attractivité, bruit, etc.

Habitantes et habitants du Val-de-Travers, ne tombons pas dans le piège des belles promesses. L’éolien est un alibi écologique aux conséquences environnementales et financières funestes. Les Travers-du-Vent luttent depuis 24 ans maintenant contre cette destruction de notre cadre de vie. Aidez-nous en adhérant à notre association ou en devenant donatrice ou donateur. Notre cadre de vie est précieux, ne le cédons pas à des entreprises qui nous vendent du vent.

Les funambules du Creux-du-Van enthousiasment le Val-de-Travers

Durant huit ans, le réalisateur Patrice Raydelet a arpenté le Creux-du-Van à toutes les saisons pour nous offrir au terme de son travail un film non seulement très instructif sur le bouquetin, mais également à couper le souffle par les plans qu’il offre sur le paysage encore préservé de notre région. Réintroduit au milieu des années 1960 sous l’impulsion d’Archibald Quartier, le bouquetin était proche de l’extinction, menacé par la folie destructrice de l’espèce humaine.

Patrice Raydelet devant le public des Travers du Vent

Majestueux et souverain, le bouquetin nous montre comment il parvient à s’adapter à la nature et y survivre, sans y porter atteinte, tout le contraire de l’espèce humaine qui, comme le souligne le réalisateur, s’invente des obstacles supplémentaires là où il n’y en a pas. C’est en définitive à l’humain de se regarder dans ce film comme dans un miroir, et constater les atteintes systématiques qu’il porte à la nature.

Alors que la sixième extinction de masse est en cours, comme le réalisateur l’a rappelé, il n’est pas trop tard pour freiner la tendance et faire tout ce qui est en notre pouvoir pour empêcher une issue dont personne ne veut. Les générations futures nous en seront reconnaissantes.

L’Association Les Travers-du-vent est plus active que jamais. N’hésitez pas à devenir membre et contribuer ainsi à préserver le patrimoine naturel et paysager de notre vallon. De gros défis nous attendent, en lien avec les nombreux projets éoliens qui menacent la région. Tout soutien est le bienvenu.

Thierry Ray, Président des Travers du Vent

« Funambules jurassiens »: Un film de Patrice Raydelet en avant-première neuchâteloise en présence du réalisateur

L’Association Les Travers du Vent a le plaisir d’inviter la population à la projection, en avant-première neuchâteloise, du film de Patrice Raydelet. Le réalisateur répondra aux questions du public après la projection et dédicacera ses ouvrages.

Amplement tourné au Creux-du-Van, ce film du réalisateur Patrice Raydelet réunit huit ans de prises de vues durant les quatre saisons autour du cirque rocheux pour suivre l’unique population de bouquetins présente dans l’Arc jurassien franco-suisse. Réintroduit au milieu des années 1960, le bouquetin était proche de l’extinction.

Quoi : Funambules jurassiens
Qui : Patrice Raydelet
Quand : Jeudi 14 mars 2024, 20:00 heures
Où : Cinéma Colisée à Couvet (Rue Pierre-Dubied 2, www.colisee.ch)
Et encore : Entrée libre (collecte), apéritif offert

La dénaturation des crêtes jurassiennes se poursuit

Les organisations Helvetia Nostra et Les Travers du Vent ont pris connaissance avec déception de la décision du Tribunal fédéral de rejeter leur recours contre le Plan d’affectation cantonal (PAC) du « Parc éolien de la Montagne-de-Buttes », au Val-de-Travers (NE). Le Tribunal fédéral considère que le développement des parcs éoliens doit, après évaluation des circonstances, l’emporter sur les intérêts environnementaux. Bien que le Tribunal cantonal doive encore statuer sur les permis de construire concernant les 19 turbines d’une hauteur de 180 mètres, la validation du site d’implantation constitue une estocade grave à la protection de la biodiversité et du paysage.

Dans ses considérants, le Tribunal fédéral invoque notamment la Stratégie énergétique 2050 de la Confédération, pour justifier de faire primer l’intérêt à la production d’électricité éolienne sur les intérêts de protection de la nature et du paysage. La présence d’habitats pour de nombreux oiseaux et la beauté de ce paysage encore paisible n’ont malheureusement pas convaincu la plus haute instance helvétique.  

Outre le parc éolien de Ste-Croix actuellement en cours de construction, la proximité directe du projet de parc éolien du Mont-de-Boveresse et de celui de la Grandsonnaz (Chasseron) produira des impacts négatifs cumulés sur les oiseaux, les chauves-souris et le paysage de cette région. Pourtant, le Tribunal fédéral ne voit pas le besoin de coordination, évident aux yeux des recourants.

De même, les conséquences de l’ensemble des projets sur l’avifaune et les chiroptères sont problématiques, car il est indéniable que l’implantation d’autant d’éoliennes représente une réelle menace en termes de pertes d’habitats et de collisions avec les pales des éoliennes. A cet égard, le récent retour de l’Aigle royal dans cette région, après 200 ans d’absence, risque d’être compromis par la réalisation de ce projet. Cependant, le Tribunal fédéral a estimé que les mesures de compensation et de protection concernant les impacts sur l’avifaune et les chiroptères étaient suffisantes, alors que les deux organisations les jugent minimalistes. 

Cet arrêt ne vient que confirmer le caractère exagéré du « Mantelerlass » (révision de la Loi sur énergie et de la loi sur l’approvisionnement électrique), adopté sur la base d’une soi-disant urgence d’approvisionnement énergétique et une volonté d’accélérer les procédures de construction de parcs éoliens et solaires. Les autorités judiciaires procèdent déjà souvent à une pesée des intérêts en faveur des énergies renouvelables – et cette balance des intérêts doit être maintenue pour que les tribunaux continuent à évaluer chaque aspect des nouveaux projets de production d’énergies renouvelables. 

Bien que les organisations déplorent cette décision approuvant à nouveau l’implantation d’un parc éolien sur un site naturel quasi intact, elles restent convaincues que le tournant énergétique peut se faire en épargnant les éléments les plus précieux de nos paysages et de notre biodiversité.

Une étude le montre: les éoliennes réduisent considérablement la valeur des biens immobiliers

Une étude qui vient d’être publiée par la chambre immobilière de la Suisse alémanique HEV le montre: les éoliennes réduisent considérablement la valeur des biens immobiliers. La dépréciation est de 25% à une distance de 300 mètres. A 1’000 mètres, elle est de 8% et à 2 km encore de 5%. Dans le Val-de-Travers, tous les parcs éoliens prévus entraîneront des pertes de valeur qui se chiffrent en centaines de milliers de francs. Si les collectivités publiques, communes et canton, doivent indemniser les dépréciations, la facture sera salée. 

Une lacune est comblée: la Suisse dispose enfin d’une étude qui renseigne sur la dévalorisation immobilière générée par les parcs éoliens, qui vont se multiplier dans le Val-de-Travers suite aux récentes décisions du Parlement. Architecte et agent fiduciaire diplômé, Ralph Bauert a passé en revue les travaux scientifiques réalisés à l’étranger, notamment en Allemagne, au Danemark, aux Pays-Bas et en Grande-Bretagne, qui disposent d’une solide expérience dans ce domaine. Ils montrent que les biens immobiliers situées à proximité d’éoliennes ont dû accepter une décote de 10 à 20%, voire de 30 à 40% dans les cas extrêmes. Se basant sur ces études, l’auteur de l’étude a calculé les dépréciations moyennes pour la Suisse. Les conclusions ne sont pas rassurantes pour les propriétaires d’habitations du Val-de-Travers, la région de Suisse qui sera la plus impactée par les parcs éoliens.

Plusieurs nuisances expliquent la dépréciation constatée par Ralph Bauert, auteur de l’étude et directeur de la HEV de la région de Winterthur: outre la visibilité, les éoliennes projettent des ombres, génèrent du bruit et propulsent des morceaux de glace. Si plusieurs éoliennes sont exploitées à proximité du bien immobilier (parc éolien), la perte de valeur augmente. La dépréciation sera réduite en revanche pour les biens immobiliers situés au sud de l’éolienne, par l’absence d’ombre portée. Enfin, il faut s’attendre à une plus grande perte de valeur pour les biens immobiliers anciens, ou pour les habitations situées en zone rurale, cas fréquent dans le vallon et ses hauteurs.

Le parc éolien de la Montagne de Buttes entraînera une perte de valeur généralisée de tous les biens immobiliers du secteur, y compris La Côte-aux-Fées, ainsi que de ceux des Bayards. Avec l’impact cumulé lié au projet du Mont de Boveresse, soit un total de plus de 30 éoliennes, Les Bayards sont la localité la plus impactée à l’échelle de la Suisse entière.

Le problème se posera de manière aigüe une fois les parcs construits. Or, la dépréciation des biens immobiliers n’a jamais été un sujet de préoccupation des autorités, qui ont porté les parcs éoliens aux nues en fermant les yeux sur les conséquences. Il y aura lieu, dans un premier temps, de désigner les responsabilités. Les exploitants éoliens sont les premiers visés, car responsables des nuisances. Les collectivités publiques, qui auront délivré des permis de construire en étant conscientes des conséquences, pourraient bien elles aussi être appelées à indemniser les propriétaires. Dans tous les cas, la population en fera les frais.

L’association Les Travers du Vent invite les propriétaires de biens fonciers concernés de procéder dès maintenant à une évaluation de leur objet, de sorte à pouvoir disposer d’une preuve en vue de futures démarches.

Références:
Etude (en allemand): HEV Region Winterthur: lien
Traduction française de l’étude: lien

François Turrian fait salle comble

Plus de 100 personnes sont venues écouter François Turrian le 23 mars à la grande salle Fleurisia. L’association Les Travers du Vent a invité le directeur romand de BirdLife pour une conférence-images sur le « silence des oiseaux ». Le thème de la faune ailée a constitué le cadre idéal pour aborder de nombreuses autres questions d’actualité, notamment les très récentes décisions du Conseil national qui constituent une véritable attaque contre plusieurs pans de la politique en matière de biodiversité.

(c) Birdlife
(c) Birdlife

Biologiste au solide bagage scientifique, François Turrian est aussi un orateur hors-pair, qui parvient à vulgariser les problèmes actuels liés à la situation environnementale dans le monde en général, et en Suisse en particulier. Dans notre pays, où la biodiversité est mise en péril bien plus qu’ailleurs, celui qui est aussi chroniqueur à la RTS a montré que les oiseaux sont non seulement de véritables baromètres de l’environnement, mais aussi une source d’émerveillement pour qui prend le temps de les observer et de les écouter.

La menace est grande en Suisse : 40 % des espèces nicheuses sont sur la liste rouge, dont certaines qui étaient récemment encore très courantes, comme les hirondelles. Une agriculture trop intensive, l’urbanisation, les changements climatiques et les dérangements humains participent à la mise sous pression des oiseaux et à leur rapide déclin.

Parmi les nouvelles menaces figurent évidemment les éoliennes, qui constituent une grande menace pour la biodiversité du Val-de-Travers, sans parler du paysage. François Turrian a précisé la position de BirdLife, qui n’est pas opposée par principe à l’éolien, mais qui demande une mise en œuvre soigneuse et modérée, loin des ambitions démesurées de certains acteurs de l’énergie. Il déplore notamment l’absence de coordination dans la planification éolienne à l’échelle suisse, où chaque canton a défini ses projets sans vision d’ensemble. Le Val-de-Travers en sait quelque chose, lui qui sera la région la plus impactée de tout le pays avec quelque 80 turbines sur ses hauteurs.

Un échange animé avec le public, parfois désarmé devant le poids des intérêts économiques, a montré toute la complexité de notre monde, une situation qui demande, selon François Turrian un engagement de tous. « S’engager, c’est nécessaire, on n’a pas le choix ». Une conclusion signe d’espoir en ces jours de printemps, où les oiseaux ne sont pas encore réduits au silence.

Mont de Boveresse : petits mensonges entre amis

La Commune de Val-de-Travers a décidé en toute discrétion de faire démarrer le projet éolien du Mont de Boveresse. Avec ce nouveau projet, qui peut recevoir 18 machines selon le plan directeur cantonal, le Val-de-Travers subirait un coup dur supplémentaire pour son attractivité et son patrimoine naturel. La commune avait pourtant toujours promis vouloir évaluer le projet de la Montagne de Buttes auparavant. Preuve est faite que les promesses ne sont que des chiffons de papier.

Parc éolien du Mont de Boveresse vu depuis Couvet (photomontage Paysage Libre Suisse)

La ligne était pourtant claire : le projet éolien du Mont de Boveresse (18 machines), doit attendre que celui de la Montagne de Buttes (19 machines) soit évalué. Dans son rapport de gestion de l’année 2020 (p. 77), le Dicastère du territoire, des sports et de la culture affirmait que « La stratégie du Conseil communal pour le parc du Mont-de-Boveresse […] consiste à finaliser le projet de la Montagne-de-Buttes, puis d’en tirer le bilan avant tout autre décision ». Cette ligne a été confirmée en 2021, où ce même Dicastère (p. 78) informait que « Le Conseil communal reste en contact avec les porteurs du projet du parc éolien du Mont-de-Boveresse. En 2021, le Conseil communal a confirmé son souhait qu’un bilan du projet de la Montagne-de-Buttes soit disponible et favorable avant de lancer un nouveau projet ».

La politique communale est donc à géométrie variable et les promesses passent vite à la trappe : Le TF n’a pas encore communiqué sa décision sur la Montagne de Buttes, le parc n’est pas construit et pas le moindre début de bilan n’a pu être tiré.

Après la Montagne de Buttes, et la Grandsonnaz, sur la frontière cantonale, c’est donc le troisième projet qui va impacter le vallon, sans qu’aucune évaluation ne soit faite préalablement. Pouvant accueillir jusqu’à 18 machines, ce site est un des pires : la faune ailée y est riche (chauves-souris), et l’emplacement est sensible du point de vue paysager.

Les Travers du Vent dénoncent les pratiques des autorités et mettent en garde la population : avec ce troisième site, très visible depuis les localités de tout le Val-de-Travers, notre vallon deviendrait la « eoliennes valley » de tout le pays. Nulle part ailleurs n’est prévue une telle concentration de machines industrielles. Il est temps pour la population d’ouvrir les yeux et de dire NON à la manipulation dont nous sommes tous l’objet sur la question éolienne.

« Le silence des oiseaux » : une conférence-images de François Turrian le 23 mars

(c) Birdlife
(c) Birdlife

L’Association Les Travers du Vent a le plaisir d’inviter François Turrian, biologiste, directeur romand de BirdLife Suisse, chroniqueur à la RTS.

Les oiseaux sont, en plus d’être sources de beauté et d’inspiration, de fantastiques baromètres de notre environnement. Aujourd’hui, ils sont plus que jamais sous pression. La faute aux pratiques inadaptées de l’espèce humaine. Le conférencier présentera la situation des oiseaux de nos régions et les pistes pour éviter de devoir vivre à l’avenir des printemps silencieux.

Quand : Jeudi 23 mars 2023, 20:00 heures
Où : Grande salle Fleurisia, Rue du Pré 8, Fleurier
Et encore : Entrée libre, apéritif offert

Photo: (c) BirdLife

180 éoliennes dans le Canton de Neuchâtel: l’Office fédéral de l’énergie perd les pédales

L’Office fédéral de l’énergie (OFEN) prétend qu’il existe en Suisse un « potentiel durablement disponible » d’énergie éolienne de près de 30 TWh d’électricité, soit six fois plus que les objectifs de la stratégie énergétique. En lisant ce texte de 13 pages sorti tout droit de la cuisine du lobby éolien Suisse Eole, on constate rapidement à quel point la méthode employée est discutable : on prend toute la surface de la Suisse, on en déduit les zones d’habitation et quelques zones d’exclusion et on remplit les forêts et les champs de 4’439 éoliennes. Les Travers du Vent demandent à la Confédération de renoncer à la propagande, même en cas de pénurie d’électricité.

L’Office fédéral de l’énergie (OFEN) a chargé le bureau bernois Meteotest SA de recalculer le potentiel éolien de la Suisse. Etant donné que Meteotest est l’un des gros bénéficiaires de subventions du Département fédéral de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication (DETEC) de Simonetta Sommaruga et qu’il est membre du lobby éolien Suisse-Eole, le résultat de l’étude n’est guère surprenant.

L’étude est une farce complète aux objectifs purement politiques. L’introduction, la méthodologie et les résultats sont présentés sur exactement treize pages. En raison de l’«intérêt national» dont bénéficient les éoliennes dans la loi sur l’énergie, il serait désormais possible de construire des centrales dans les districts francs comme le Creux-du-Van (où même les drones sont interdits !), les forêts protégées, les zones nationales de protection du paysage, les réserves de biosphère de l’UNESCO, les corridors faunistiques suprarégionaux et les surfaces d’assolement. Des distances de 300 m sont fixées autour des zones constructibles, les sites ne sont exclus qu’à partir d’une pente de 20% et pour les objets inscrits à l’inventaire des sites construits, l’étude ne prévoit qu’une distance de 200 m. Les turbines utilisées mesurent jusqu’à 230 m de haut et ont un diamètre de rotor de 160 m, soit la moitié de la Tour Eiffel.

Le calcul est donc simple : à quelques exceptions près, des éoliennes doivent être installées sur toutes les surfaces imaginables, accessibles et encore non construites de Suisse. L’OFEN arrive ainsi à un total d’exactement 4’439 éoliennes possibles en Suisse, dont la moitié en pleine forêt. Ce chiffre est censé être réaliste d’un point de vue technique, économique, écologique et social.

L’étude fait complètement abstraction des réalités locales. Elle attribue au seul canton de Neuchâtel un potentiel de 1’147 GWh, soit la production de 180 éoliennes de très grande taille. Pour rappel, notre canton a fixé 5 sites possibles dans sa constitution pour un maximum de 59 éoliennes au total, pas une de plus. L’étude ne dit pas où devraient être implantées les 120 installations supplémentaires, peut-être dans le lac de Neuchâtel.

La prétendue « étude » de l’OFEN sur le potentiel éolien passe enfin soigneusement sous silence les recherches sérieuses comme celle de Christophe Ballif directeur du laboratoire de photovoltaïque de l’EPFL et du Centre d’énergie durable du CSEM à Neuchâtel, qui affirme qu’« avec le solaire, on décarbone la Suisse en trente ans ». Tout ça en exploitant au maximum les toitures et autres zones construites du pays et en épargnant la biodiversité et le paysage. L’éolien est une énergie du passé, l’avenir appartient au solaire.

Vers l’étude de l’OFEN: lien

Pas de répit pour les dompteurs du froid

Le public était nombreux à assister à la conférence-image d’Alain Prêtre, à l’invitation de l’Association Les Travers du Vent. Emmenées par ce photographe animalier hors-pair, environ 80 personnes se sont virtuellement baladées dans nos paysages jurassiens à la découverte d’une biodiversité exceptionnelle, mais menacée.

Si l’hiver jurassien est un véritable enchantement pour nos pupilles, il constitue aussi un défi de taille pour les animaux, qu’ils soient à poils ou à plumes. Réunies dans un récent ouvrage intitulé « Jura, les dompteurs du froid », les photographies d’Alain Prêtre nous font plongent dans cet univers d’une beauté unique, où se côtoient chamois, lynx, hermines, chevêchettes, cassenoix, hiboux, et tant d’autres. Tout ce monde évolue dans notre région, et le Val-de-Travers constitue, avec ses étendues naturelles relativement préservées, un écrin d’une biodiversité unique.

Aux rigueurs de l’hiver s’ajoute toujours plus l’action de l’homme. Parmi les menaces, Alain Prêtre n’a pas manqué de souligner les conséquences dévastatrices des nombreux projets éoliens prévus là où, précisément, la biodiversité trouve ses refuges. La récente mort d’un aigle royal, percuté par une pale d’éolienne au Mont Crosin, doit nous alerter sur cette menace évidente pour la faune ailée. Les qualités naturelles de notre région ne font pas bon ménage avec l’industrialisation éolienne.

Photographe de renom et de talent, Alain Prêtre est aussi un homme engagé. Gamin déjà, il se battait pour défendre la nature sauvage de la vallée du Dessoubre dans le Doubs, sa région natale. La photographie est pour lui une des facettes du combat permanent pour protéger notre patrimoine naturel, protéger la vie en d’autres termes.

Dans l’hystérie éolienne qui agite notre canton, des voix réfléchies et courageuses comme celles d’Alain Prêtre ou du cinéaste Laurent Geslin, que nous avions reçu en novembre, sont trop rares. « Et pourtant, elle tourne », disait Galilée, qui ne parlait pas d’une éolienne. Il n’est pas trop tard pour ouvrir les yeux devant cette tragédie environnementale que l’on veut nous imposer sous couvert d’écologie.

« Jura, les dompteurs du froid ». Une conférence-images d’Alain Prêtre

Dans le cadre de sa soirée annuelle, l’Association Les Travers du Vent a l’énorme plaisir de recevoir le photographe animalier Alain Prêtre, pour une conférence-images sur thème de son dernier ouvrage, que l’auteur dédicacera au terme de la présentation.

Journaliste de profession, Alain Prêtre collabore à des magazines spécialisés dans la découverte du monde sauvage. Cet homme de communication se plaît aussi à transmettre ses connaissances et ses compétences dans le cadre de conférences, de journées de formation et de guidage photo. Passionné et engagé, il a notamment travaillé pour Arcinfo et vit aujourd’hui à La Chaux-de-Fonds.

Le Jura est une montagne aussi discrète que secrète et la faune sauvage qui l’habite est à son image. La découverte de la nature jurassienne exige un long apprentissage, une grande humilité et une infinie discrétion. La rencontre avec la chouette chevêchette, le lynx ou le grand tétras se mérite. Cette conférence-images vous immergera dans le froid et la neige pour vivre et raconter le quotidien de mammifères et d’oiseaux confrontés à des conditions climatiques extrêmes. Le bonheur puisé au contact de ce peuple du froid, pris dans les serres de l’hiver, vous encouragera à poursuivre cette coexistence pacifique avec la faune durant l’été…

Quoi :            Conférence-images « Jura, Les dompteurs du froid »
Qui :               Alain Prêtre
Quand :        Jeudi 24 février 2022, 19:30 heures
Où :                Salle de spectacle du collège de Buttes (en face de la gare)

Et encore :     Entrée libre, apéritif offert, séance de dédicaces

Un aigle royal tué au parc éolien de Mont Crosin

La nouvelle a été adressée aux médias par BirdLife Suisse: un aigle royal a été tué par une éolienne du parc éolien de Mont Crosin, exploité par BKW/Juvent. La photo diffusée par BirdLife montre un oiseau adulte mort, sans doute membre du couple qui se reproduit régulièrement autour du Chasseral. Cette nouvelle touche de près le Val-de-Travers, où les parcs éoliens prévus entrent de manière encore plus prononcée en conflit avec la faune ailée.

(c) BirdLife Suisse

Les organisations environnementales alertent régulièrement les autorités, les médias et l’opinion publique sur la menace que représentent les parcs éoliens pour la biodiversité dans notre pays. La nouvelle tragique de la mort d’un aigle royal du Chasseral confirme, si besoin était, le sérieux du danger qui touche un grand nombre d’espèces protégées.

A l’heure actuelle, un grand nombre de projets éoliens sont prévus dans des endroits très sensibles pour la faune ailée dans l’Arc jurassien. Le Val-de-Travers est la région la plus touchée par la problématique. On pense en particulier au projet éolien de la Montagne de Buttes, en attente de décision du Tribunal fédéral, où les éoliennes se situent à moins de 2 kilomètres du site de nidification de l’aigle royal. Dans le cas de Mont Crosin, ce sont 4 kilomètres qui séparent le site de nidification du lieu de l’accident.

Le parc éolien de la Grandsonnaz (Chasseron), récemment mis à l’enquête, ne ferait qu’aggraver le problème pour des espèces sensibles aux collisions, comme l’aigle royal. Ce rapace majestueux ne saurait toutefois nous faire oublier que la biodiversité ne se résume pas à une ou deux espèces sensibles, mais qu’un large éventail d’animaux sont particulièrement touchés, notamment les chauves-souris et les oiseaux migrateurs.

Preuve est faite que les mesures des promoteurs éoliens destinés à éviter les collisions avec la faune ailée nicheuse sont inefficaces, en dépit des belles promesses. L’Association Les Travers du Vent demande un moratoire sur les projets éoliens dans le Val-de-Travers, afin de mesurer de manière sérieuse toutes les conséquences des nombreux parcs éoliens prévus sur la biodiversité de notre région.

Lire le communiqué de BirdLife: ici

Chasseron : projet éolien de la Grandsonnaz contesté par de nombreux particuliers et organisations

La centrale éolienne à la Grandsonnaz, sur les hauteurs du Val-de-Travers, fait face à un fort vent contraire. Pas moins de sept organisations ont déposé une opposition contre un projet qui impacterait fortement le vallon. Plusieurs centaines de particuliers ont également déposé une opposition individuelle. Les services industriels de Genève (SIG), promoteurs du projet, ne semblent pas être les bienvenus dans nos paysages préservés.

Grandsonnaz (c) Thierry Ray
Grandsonnaz (c) Thierry Ray

BirdLife, Helvetia Nostra, Pro Natura Vaud, la Fondation pour la protection du paysage, ainsi que Paysage Libre Vaud, Vol au Vent et Les Travers du Vent : toutes ces organisations dénoncent l’impact environnemental du projet éolien prévu au Chasseron, au lieu-dit « la Grandsonnaz », non loin de l’arrivée des remontées mécaniques de La Robella.

Le projet prévoit la construction de 15 machines de 150 mètres de hauteur. L’intervention prévue est d’une rare ampleur : en plus des turbines et de leur énorme socle, pas moins de 15 kilomètres de nouvelles routes d’accès et le défrichement définitif de 60’000 m2 de pâturages boisés seraient nécessaires. Alors que les autorités ne cessent de nous alerter sur la grave érosion de la biodiversité, ce projet genevois met en danger plusieurs espèces d’oiseaux protégés et en voie de disparition, dont le grand tétras, ainsi que des chauves-souris figurant sur la liste rouge des espèces menacées. De retour dans nos contrées, l’aigle royal voit sa survie gravement compromise.

Les Travers du Vent déplorent également l’absence totale de coordination entre les cantons de Vaud et de Neuchâtel, qui aboutit à la planification de 6 parcs éoliens de part et d’autre de la frontière intercantonale au-dessus du Val-de-Travers, soit 85 machines au total.

Il est inutile de souligner ici l’incompatibilité totale du projet avec la préservation du patrimoine paysager. Classé à l’inventaire cantonal vaudois des monuments naturels et des sites, le site du Chasseron est très apprécié des randonneurs et autres adeptes d’activités sportives douces, et tout particulièrement de la population du Val-de-Travers.

Les Travers du Vent jugent par ailleurs troublant que le canton de Genève, qui bénéficie d’excellentes ressources en vent, préfère spolier les paysages de l’Arc jurassien plutôt que d’envisager des projets éoliens dans ses propres campagnes.

Opposition au projet de centrale éolienne de la Grandsonnaz (Chasseron)

Toute personne majeure, suisse ou étrangère, peut faire opposition. Une opposition est gratuite. Pour faire opposition au projet du Chasseron, voici la procédure à suivre.

  • Aller sur le site de nos amis de l’association vaudoise Vol au Vent: www.volauvent.ch.
  • Remplir la lettre-type, l’imprimer, la signer et l’envoyer en recommandé, 5 décembre dernier délai.

Vous trouvez aussi la lettre-type à remplir ici.
Pour en savoir plus, le flyer est ici.

Le Chasseron, site en danger : 15 éoliennes mises à l’enquête

Et de trois ! Alors que les pelleteuses s’activent à ériger le parc éolien de Ste-Croix et que le Tribunal fédéral ne s’est pas encore prononcé sur la méga-centrale éolienne de la Montagne de Buttes, on apprend la mise à l’enquête publique des 15 turbines du Chasseron. Situées au lieu-dit « La Grandsonnaz », ces aérogénérateurs seraient érigés sur les hauteurs du Val-de-Travers, à proximité de La Robella.

Centrale éolienne de la Grandsonnaz, vue depuis l’Hôtel du Chasseron (Photomontage: Paysage Libre Suisse)

C’est un véritable tsunami éolien qui engloutit les hauteurs du Val-de-Travers. Site emblématique de toute la région, le Chasseron est convoité par une filiale des Services industriels de Genève (SIG), la société Ennova, bien connue pour le gigantesque scandale financier dont elle avait fait l’objet en 2014. Soucieux de protéger leur beau canton, les SIG se sont mis en tête de coloniser l’Arc jurassien, ce qu’ils font déjà avec la Montagne de Buttes, un projet qu’ils partagent avec Groupe E.

Aux 6 machines de Ste-Croix (en construction) et aux 19 de la Montagne de Buttes (en attente de jugement du TF) s’ajoutent désormais les 15 turbines de 150 mètres prévues au Chasseron. Très visibles depuis le Val-de-Travers, ces aérogénérateurs constitueraient une menace de plus pour l’attractivité de notre région, mais aussi pour sa biodiversité, symbolisée par la présence de l’aigle royal.

On se rappelle qu’une pétition réalisée en 2018 avait réuni près de 14’000 signatures contre les trois parcs de Grandsonnaz, Provence et Grandevent, tous trois très impactants pour notre vallon.

L’association Les Travers du Vent invite toute personne majeure à faire opposition au projet. Il est important que le Val-de-Travers dise haut et fort NON à un projet pour lequel il n’a jamais été consulté, et qui ne figurait pas dans la votation de 2014.

Pour faire opposition, il suffit de se rendre sur le site internet de l’Association Vol au Vent (www.volauvent.ch) et d’envoyer votre courrier recommandé jusqu’au 5 décembre au plus tard. Pour rappel : une opposition est gratuite. Pour toute question, n’hésitez pas à contacter les Travers du Vent.

La destruction est en marche à Ste-Croix

Voici un tout petit avant-goût de ce que risque d’être la Montagne de Buttes dans quelques mois: un vaste chantier qui défonce toute la montagne, anéantit sa biodiversité et transforme le secteur en gigantesque zone industrielle. Au nom de l’écologie et du climat! A Ste-Croix, ce sont 6 machines, à la Montagne de Buttes 19. Que font nos politiques? Ils et elles se taisent, toutes et tous se taisent.

Les Travers du Vent marquent leurs 20 ans et vous invitent au cinéma

Depuis 20 ans, l’Association Les Travers du Vent œuvre à préserver le Val-de-Travers de la construction de projets éoliens. Ces 7 dernières années, c’est essentiellement le mega-projet de la Montagne de Buttes qui a sollicité nos moyens. A l’avenir, ce sont les projets vaudois (Provence et Grandsonnaz), ainsi que le Mont de Boveresse qui nécessiteront notre engagement. Malgré la difficulté de la tâche, nous sommes plus que jamais persuadés que l’avenir nous donnera raison et ne baissons pas les bras devant les moyens colossaux que les promoteurs mettent en œuvre pour faire passer leurs projets néfastes au paysage, à la biodiversité et à l’attractivité de notre région. 

Nous marquons l’anniversaire des 20 ans des Travers du Vent par un programme de 3 films gratuits, pour vous remercier de votre soutien et de votre fidélité. Toute personne intéressée est conviée .

Les films sont tous projetés au Cinéma Colisée à Couvet

En raison des décisions du Conseil fédéral du 08.09.2021 prévoyant l’extension du certificat COVID dans différents lieux publics comme les cinémas, nous sommes dans l’obligation d’exiger le certificat COVID pour les personnes à partir de 16 ans. Merci de vous munir également d’une pièce d’identité. Pour rappel, ce certificat peut être obtenu auprès des Autorités par toute personne vaccinée, guérie du COVID depuis moins de 6 mois ou testée négative (test rapide antigénique possible par exemple en pharmacie). Merci pour votre compréhension.

Le scandale des conventions de Groupe E avec les communes du Val-de-Travers

La Commune de Val-de-Travers a rendu publique la convention (voir ici) qu’elle a signée avec le promoteur Verrivent SA, relative au projet éolien dit de la « Montagne de Buttes ». Par cette convention, la Commune s’engage à « promouvoir en général » les installations éoliennes sur son territoire, à soutenir « toutes les démarches » du promoteur et à garantir des conditions « optimales » pour le parc éolien.

Un certain nombre de points sont pour le moins étonnants, pour ne pas dire plus.

  • Comment se fait-il que les autorités de l’époque n’aient pas informé le Conseil Général de la signature de cette convention qui lie la Commune sur une durée de 30 ans ?
  • Comment la Commune peut-elle délivrer un permis de construire en toute objectivité si elle est au préalable engagée dans une convention confidentielle à soutenir toutes les démarches du promoteur?
  • La rémunération minimale est de CHF 15’000 par éolienne, ce montant est dérisoire si on le compare à celui offert par le même promoteur dans le Canton de Fribourg (CHF 25’000). Nous aurions pu espérer meilleures retombées financières pour la Commune eu égard aux nombreuses nuisances que ce parc éolien va engendrer pour sa population.
  • Dans une convention similaire datée de 2012, donc antérieure à celle de Val-de-Travers et avant la votation cantonale de 2014, la Commune des Verrières a obtenu le versement d’une somme de CHF 20’000 par année dès la signature de la convention, c’est-à-dire depuis bientôt 10 ans pour l’organisation, entre autres, d’information au public et de séances de communication. Comment se fait-il que Val-de-Travers n’a pas obtenu pareille rétribution?
  • Il est prévu que la Commune entre au capital-actions de Verrivent. Or la personne représentant la Commune devra être préalablement approuvée par Verrivent. En résumé, c’est Verrivent qui dicte qui représente la Commune. Comment peut-on accepter une clause pareille qui réduit la marge de manœuvre de la Commune à néant?
  • Verrivent s’autorise à céder à un tiers, sans autorisation de la Commune, les droits et obligations découlant de la convention (par exemple à un conglomérat chinois). Une telle disposition est particulièrement dangereuse pour la commune car cette dernière n’aurait rien à dire et pourrait se retrouver avec un partenaire non fiable, par exemple le jour où il s’agira de démanteler le parc, opération qui pourrait coûter plusieurs millions de francs, les provisions fixées dans le Plan d’affectation étant largement insuffisantes.
  • Dans l’article 9, la Commune s’engage à n’accorder aucun droit équivalent à ceux découlant de la convention à un tiers en rapport avec le site. Cette disposition est-elle compatible avec la législation en matière de concurrence? On peut en douter.
  • Cette technologie est sous nos latitudes de plus en plus controversée. En signant une telle convention la Commune perd toute l’objectivité et la neutralité  que la population de la région est en droit d’attendre dans ce dossier.

Compte-tenu de l’ensemble des points relevés ci-dessus il est incompréhensible que les autorités aient pu accepter de signer une telle convention aussi contraignante et laissant aussi peu de marge de manœuvre à la Commune. En effet, cette dernière a les pieds et mains liés pour 30 ans alors que les pouvoirs exécutifs et législatifs sont renouvelés tous les 4 ans! Les Travers du Vent demandent aux autorités de dénoncer ladite convention dans les meilleures délais.

Lire les conventions:
Commune de Val-de-Travers
Commune des Verrières
Commune de La Côte-aux-Fées

Un rosier à la place des éoliennes

Belle réussite pour la manifestation ce dimanche 18 juillet à Ste-Croix, à quelques pas du Val-de-Travers. Plus de 80 personnes se sont réunies pour défendre notre environnement, notre biodiversité, et notre cadre de vie, menacés par la construction de dizaines d’éoliennes. Le premier projet en passe d’être construit, suite à la récente décision du Tribunal fédéral, est celui de Ste-Croix, où les pelleteuses peuvent débarquer d’un jour à l’autre pour transformer de fantastiques pâturages boisés jurassiens en zone industrielle éolienne . Le chansonnier Michel Bühler plante un rosier à l’emplacement prévu pour chacune des 6 turbines qui vont surplomber la localité.

Voir aussi le reportage de Canal Alpha ici: lien

Groupe E s’accroche au Val-de-Travers

C’est un coup de tonnerre qui a retenti dans le canton de Fribourg : Groupe E Greenwatt a annoncé qu’il se retire de ses projets éoliens fribourgeois et remet leur planification aux mains des communes. Vu la motivation desdites communes à accueillir des centrales éoliennes, la décision de Groupe E marque bien la fin de ses ambitions éoliennes dans ce canton. La nouvelle est cependant lourde de conséquences pour le Val-de-Travers : il ne reste à Groupe E plus que ses projets neuchâtelois, en particulier la Montagne de Buttes, pour concrétiser ses objectifs éoliens.

(c) Denis Doukhan (Pixabay)

La décision de Groupe E montre que lorsque la population se manifeste, bénéficie d’appuis politiques et de médias soucieux d’alimenter le débat, les promoteurs jouent la carte de la prudence. C’est ce qui fait défaut à Neuchâtel depuis 10 ans : mal informée et délaissée par tous les partis cantonaux, la population considère l’éolien comme une fatalité. Les trois projets neuchâtelois de Groupe E sont ainsi les derniers que le promoteur porte encore en Suisse romande, et l’entreprise fribourgeoise a expressément souligné son intention de les poursuivre.

Pourtant, tous trois ont de gros défauts qui justifieraient leur abandon immédiat. C’est notamment le cas pour la Montagne de Buttes : En attente d’une décision du Tribunal fédéral, ce mégaprojet de 19 machines – le plus grand projet de Suisse ! – compromet le retour de l’aigle royal qui niche à quelques battements d’aile des éoliennes prévues. Il en va de même pour les autres projets de Groupe E qui mettent en péril le classement UNESCO de La Chaux-de-Fonds et le Parc naturel Chasseral.

Ces points n’étaient pas connus de la population du Val-de-Travers lorsqu’elle a accepté en 2014 la planification éolienne cantonale. Sept ans après, le résultat de la votation est clairement caduc et les autorités cantonales seraient bien inspirées d’en prendre acte.

Le Canton de Neuchâtel ne doit pas devenir la bouée de sauvetage éolienne de Groupe E. Les Travers du Vent demandent ainsi aux Autorités un moratoire immédiat de dix ans sur tous les projets éoliens du Canton, afin de :

•           développer un programme photovoltaïque cantonal digne de ce nom, qui permettrait de produire deux fois plus de courant que les projets éoliens ;

•           développer en parallèle un grand programme d’économies d’énergie (bâtiments, transport, etc.) qui créera des emplois dans les entreprises régionales, ce qui n’est pas le cas des éoliennes, qui sont achetées à l’étranger et dont la maintenance est elle aussi assurée depuis l’étranger.

L’éolien n’est pas une fatalité, comme le prouve la décision de Groupe E. Il existe des alternatives compatibles avec la protection de notre patrimoine et la sécurité de l’approvisionnement électrique.

Un conte de fée hivernal gracieusement offert par l’office fédéral de l’énergie… avec vos impôts

Voilà des années que l’office fédéral de l’énergie OFEN mène sa propagande éolienne par tous les canaux possibles. L’opération avait débuté par le subventionnement massif du lobby éolien, Suisse Eole, à hauteur de plus de 7 millions de francs (!) pendant 15 ans (voir ici). L’OFEN poursuit sa manipulation de l’opinion publique avec une nouvelle brochure, financée par nos impôts. Nous profitons de l’hiver pour vous offrir ce conte de fée hivernal de l’OFEN, avec les corrections et commentaires qui s’imposent pour rétablir la vérité. bien du plaisir !

Le conte de fée en PDF ou en Powerpoint

Eoliennes au Val-de-Travers : un danger bien réel

Montagne de Buttes depuis Les Bayards (c) Les Travers du Vent

Le Tribunal cantonal neuchâtelois vient de rejeter tous les recours contre le projet de parc éolien de la Montagne de Buttes. L’association Les Travers du Vent prépare en ce moment le recours au Tribunal fédéral. L’avenir des « qualités naturelles » et de l’attractivité du Val-de-Travers s’assombrit : après la Montagne de Buttes, un deuxième parc éolien va être mis à l’enquête de façon imminente, celui du Chasseron.

Sans recours au Tribunal fédéral, il y a fort à parier que les pelleteuses débarqueront au printemps dans le paysage préservé de la Montagne de Buttes pour faire la place à la zone industrielle de 19 machines de 180 mètres que Groupe E et les Services industriels de Genève veulent y construire. Contrairement à ce qui s’entend ici et là, le danger est donc bien réel et la construction imminente.

S’y ajoute une deuxième centrale éolienne, dont la mise à l’enquête a été annoncée pour cette année : le projet de 15 machines au Chasseron, plus exactement à la Grandsonnaz, à proximité de l’arrivée des téléskis de la Robella. Et la suite est déjà prête. Fidèles à la tactique du salami, les promoteurs éoliens serviront sans traîner la tranche suivante qui s’appelle Mont de Boveresse, 18 machines, ainsi que le Creux-du-Van, et ses 17 machines.

Depuis 20 ans maintenant, l’association Les Travers du Vent lutte pour informer la population sur cette atteinte irrémédiable à l’attractivité de notre vallon. Plus réelles que jamais, ces 70 machines (4 fois le Mont Crosin!) anéantiraient totalement tous les efforts consentis ces derniers temps pour promouvoir notre région, sans parler des autres nuisances pour les habitants.

Nous avons besoin de vous ! Voici comment nous aider :

  • Le recours au Tribunal fédéral pour la Montagne de Buttes va coûter plusieurs dizaines de milliers de francs. Aidez-nous par vos dons. Chaque geste contribue à éviter que notre région devienne la décharge éolienne de la Suisse entière.
  • Adhérez aux Travers du Vent pour être au courant de la situation éolienne, ou contactez-nous pour en savoir plus.

Lorsque les milliers de mètres cubes de béton auront été coulés dans nos pâturages, il sera trop tard pour réaliser l’ampleur du désastre. C’est maintenant qu’il faut agir. Un grand merci à toutes et tous pour votre précieux soutien.

Eoliennes à Temps Présent : des promesses non tenues aussi au Val-de-Travers ?

La RTS a diffusé le 3 décembre un « Temps Présent » justement intitulé : « Eoliennes, et si on nous vendait du vent ? ». La première chaîne du service public y dresse un portrait bien documenté et nuancé des éoliennes sous l’angle de leur rendement et de leur efficacité. Malgré les dizaines d’éoliennes prévues, le Val-de-Travers n’y est pas évoqué. Quelles leçons peut-on tirer de l’émission pour notre région ?

(c) Paysage Libre Suisse

Sur les hauteurs de Lausanne, les promoteurs éoliens du projet d’Eoljorat Sud affichent des prévisions de productivité déconnectés de toute réalité, ce qu’ils admettent à demi-mot. Quant aux services industriels de Lucerne, ils ont racheté un parc éolien en Haut-Valais, le Nufenen, en sachant délibérément qu’il produisait à perte et que les conditions de vent en Suisse ne permettent pas une exploitation rentable de l’éolien. Seule explication possible du rachat de ce parc : le marketing vert, et peu importe si derrière se cache un gouffre financier.

Quant à Suisse Eole, qui rassemble l’essentiel des promoteurs et défend leurs intérêts, elle n’y va pas par quatre chemins : elle demande 1’000 éoliennes en Suisse. Mais le lobby éolien s’est-il demandé où trouver la place pour concrétiser ce fantasme ?

Qu’en est-il dans le Val-de-Travers ? Exactement comme dans « Temps Présent » ! Avec les nombreux parcs éoliens prévus (Montagne de Buttes, Chasseron, Creux-du-Van, Mont de Boveresse, Grandevent et un peu plus loin Ste-Croix), ce sont 80 machines qui sont prévues. Tout comme sur les hauteurs de Lausanne, les prévisions de vent sont calculées avec un optimisme déconnecté de la réalité. L’Association Les Travers-du-Vent a mandaté une expertise scientifique qui le montre. Pire encore, le respect des normes en matière de bruit entraînerait une chute vertigineuse du rendement, qui ferait de la Montagne de Buttes un « Nufenen bis », malgré les subventions à gogo payées par nous tous.

Dans le Val-de-Travers comme partout ailleurs un constat s’impose, confirmé par « Temps Présent » : l’éolien est une question de captation de subventions et de marketing « vert ». La « sortie du nucléaire » et, pire encore, la « protection du climat » ne constituent que la couverture. Dommage pour notre région, qui en paiera les conséquences funestes sans en tirer le moindre avantage.

Vers l’émission de Temps Présent (RTS un): lien

Le Tribunal fédéral blanchit le passé lobbyiste des politiciens

L’information est passée inaperçue, elle est pourtant déterminante pour le bon fonctionnement de notre démocratie : le Tribunal fédéral estime que les activités des membres d’exécutifs à la tête de lobbies avant leur élection sont sans conséquence sur leur activité dans un gouvernement. Ils ou elles ne doivent ainsi pas se récuser lors de décisions entrant en collision avec leur activité antérieure.

(c) Tribunal fédéral

Le Tribunal fédéral vient de publier un arrêt (1C_10/2020) rejetant un recours contre le projet de centrale éolienne de la Montagne de Buttes. Déposé par des habitants du Val-de-Travers, ce recours montrait que le Conseiller d’Etat Laurent Favre aurait dû se récuser dans ce dossier, car il a présidé par le passé Suisse Eole, le lobby des promoteurs éoliens.

Dans le cadre de son engagement militant en faveur des entreprises éoliennes entre 2008 et 2012, Laurent Favre était intervenu directement dans le débat autour de l’initiative pour l’Avenir des Crêtes dans le Canton de Neuchâtel. Lors d’une conférence de presse tenue en 2010 à La Chaux-de-Fonds, Il dénonçait ainsi « la publication de photomontages trompeurs et d’affirmations mensongères sur l’énergie éolienne ». Il accusait les opposants aux projets éoliens d’« exagérer grossièrement certains impacts » et mettait en doute la motivation des auteurs de l’initiative (ArcInfo, 4 novembre 2010).

Le droit fédéral et cantonal est clair : les personnes appelées à rendre une décision doivent se récuser si elles peuvent avoir une opinion préconçue sur l’affaire traitée. Pour Les Travers du Vent, il ne fait guère de doute que les opinions personnelles exprimées par Laurent Favre sont incompatibles avec ses décisions en lien avec la politique éolienne du Canton, qui implique des pesées d’intérêts sensibles, et qu’il devait se récuser.

L’association Les Travers du Vent prend acte de cet arrêt avec circonspection. Au-delà de la question éolienne, le Tribunal fédéral ferme ainsi la porte à toute possibilité de récusation d’un membre d’un exécutif en rapport avec ses activités avant son élection, ce qui paraît hautement discutable, notamment dans un cas avéré comme celui de Laurent Favre. Un bel avenir financier s’ouvre aux lobbies et à leur clientèle, mais les droits des citoyennes et des citoyens n’en sortent pas grandis.

ANNULATION de la soirée annuelle et de la présentation de François Turrian

Au vu des recommandations du Canton de Neuchâtel relatives au virus COVID-19, l’Association Les Travers du Vent informe que la soirée annuelle prévue le 12 mars 2020 et la conférence de François Turrian sont annulées. Une nouvelle date sera communiquée en temps voulu pour la tenue de cette manifestation.

L’Association remercie ses membres et son public pour sa compréhension et se réjouit de pouvoir organiser cette manifestation ultérieurement dans de meilleurs conditions.

« Le silence des oiseaux »: une conférence de François Turrian

Dans le cadre de sa soirée annuelle, l’Association Les Travers du Vent a le plaisir de recevoir François Turrian, Directeur romand de l’Association suisse pour la protection des oiseaux BirdLife. Les oiseaux sont de fantastiques baromètres de notre environnement. Aujourd’hui, ils sont sous pression. La faute aux pratiques inadaptées de l’espèce humaine. Le conférencier présentera la situation des oiseaux de nos régions et les pistes pour éviter le risque de devoir vivre des printemps silencieux.

Jeudi 12 mars 2020, 20:00 heures
Salle de spectacle du collège de Buttes (en face de la gare, places de parc à disposition)
Entrée libre, apéritif offert

pie grièche écorcheur (c)Birdlife P. Donini

La vidéo du Val-de-Travers que les promoteurs éoliens ne vous montreront jamais

Une vidéo vient d’être mise en ligne qui dévoile à quoi ressemblerait l’espace naturel entre le Creux-du-Van et le Chasseron avec les dizaines d’éoliennes réparties dans les 5 centrales qui y sont prévues aussi bien sur Vaud que sur Neuchâtel. Les images sont saisissantes : c’est à une véritable industrialisation de ces lieux symboliques qu’on assisterait, et à un colossal dégât d’image pour le Val-de-Travers.

Centrale éolienne de Provence, vue depuis Boveresse (Image: Paysage Libre Suisse)

Des images qui en disent plus que de longs discours : celles de 80 éoliennes réparties autour du Val-de-Travers, dans les 5 centrales éoliennes qui y sont prévues, au Creux-du-Van, à Grandevent, au Chasseron, à la Montagne de Buttes et au Mont de Boveresse. Alors que la Suisse alémanique abandonne un à un ses projets éoliens après en avoir réalisé les conséquences négatives, le Val-de-Travers est en bonne voie pour devenir la décharge éolienne du pays entier.

L’impact des différents projets n’est pas celui auquel on s’attend forcément : ce sont les centrales éoliennes vaudoises qui impacteront le plus notre vallon, car elles seront situées directement au-dessus de nos têtes. La vidéo montre ainsi la centrale du Creux-du-Van (projet dit de « Provence ») tel qu’il serait vu depuis le secteur entre Couvet et Fleurier. L’image fait froid dans le dos : 17 machines alignées le long de la crête, sur le territoire du Canton de Vaud mais tellement proches de la frontière que Neuchâtel en serait la principale victime.

A l’heure où la pollution lumineuse devient un sujet de préoccupation et que des communes renoncent à l’éclairage nocturne, on appréciera tout particulièrement l’impact lumineux de ces 80 éoliennes, tant sur les riverains que la faune.

L’association Les Travers du Vent invite chaque personne à se rendre compte par elle-même en allant visionner la vidéo sur le site : www.parcs-eoliens.ch

Centrale éolienne de la Montagne de Buttes: recours au Tribunal cantonal

(c) Les Travers du Vent

Le Canton de Neuchâtel et le promoteur Groupe E le disent exemplaire, mais le projet de parc éolien de la Montagne de Buttes accumule les défauts. Plusieurs dispositions légales sont contournées. L’association Les Travers du Vent, qui lutte pour des énergies renouvelables respectueuses des individus et de l’environnement, a déposé au Tribunal cantonal neuchâtelois le recours de quelque 500 personnes contre le projet.

« L’implantation du premier parc éolien dans le Canton de Neuchâtel devrait faire office de modèle. Or les atteintes pour les riverains et l’environnement seraient graves », estime Thierry Ray, Président des Travers du Vent. Avec ses 19 turbines, le plus grand projet éolien de Suisse contrevient gravement aux dispositions légales en matière de protection contre le bruit. L’expertise mandatée par les recourants montre que les calculs des promoteurs ne résistent pas à une analyse sérieuse. On ne saurait en être surpris avec des machines de 180 mètres de haut, générant 106 décibels, prévues à moins de 300 mètres des habitations.

Quant aux impacts sur la faune ailée, ils n’ont pas été suffisamment pris en compte. La problématique de l’aigle royal, qui a fait son retour dans le Val-de-Travers, a été traitée avec légèreté par les promoteurs, au même titre que la protection des chauves-souris. L’impact de la centrale éolienne sur la biodiversité serait fatal dans ce secteur, qui joue un rôle important dans la survie de nombreuses espèces rares ou vulnérables. Les recourants dénoncent par ailleurs les maigres mesures de compensation prévues.

Enfin, la problématique paysagère est elle aussi insuffisamment prise au sérieux. À la centrale éolienne de la Montagne de Buttes viendraient s’ajouter 3 parcs éoliens vaudois situés entre le Creux-du-Van et le Chasseron, ainsi que celui du Mont de Boveresse, ce qui représente une accumulation d’éoliennes incompatible avec une intégration cohérente dans le paysage, de surcroît à proximité de lieux symboliques du massif jurassien.

Hibou grand-duc : ombres et brouillard sur toute la ligne

Le Hibou grand-duc ne sait pas la chance qu’il a : sa vie est sauvée, et ce, grâce aux 19 éoliennes géantes de la Montagne de Buttes. Cerise sur le gâteau, cette gigantesque zone de production industrielle d’électricité va apporter une « valeur ajoutée importante » à l’environnement. Le lobby électrique et les autorités seraient-ils les sauveurs de la nature ?

(c) Pixabay

Les médias se sont largement fait l’écho de la générosité sans limite des promoteurs du parc éolien de la Montagne de Buttes: la ligne électrique aérienne faisant une boucle sur les hauteurs de St-Sulpice dans le Val-de-Travers sera enfouie « dès que possible ». But : protéger le Hibou grand-duc qui niche dans le secteur et va chasser sur la Montagne de Buttes… au beau milieu des futures éoliennes.

Les 19 hélices seront très meurtrières pour la faune ailée. Plusieurs centaines voire plusieurs milliers d’oiseaux y mourront chaque année par collision. Une récente étude menée sur les éoliennes du Peuchapatte (JU) a montré qu’en moyenne, 21 oiseaux y entrent en collision chaque année avec une des trois éoliennes. Or, avec ses 19 machines, le parc éolien de la Montagne de Buttes présente un risque plus élevé par machine en raison de son étendue. Sans compter que la taille des hélices n’est pas comparable : 80 mètres de diamètre au Peuchapatte, contre 130 mètres à la Montagne de Buttes. La surface balayée sera ainsi quasiment trois fois plus grande, augmentant d’autant la mortalité.

Pour compenser cette mortalité, les promoteurs externes à notre région – les Services industriels de Genève et le fribourgeois Groupe E – prévoient quelques mesurettes dites « de compensation ». Dans le périmètre du parc éolien, certains pylônes seront assainis pour réduire la mortalité liée à l’électrocution. Combien ? 90 pylônes… sur les 1790 que compte le périmètre, soit 5%. Coût de l’opération ? moins de CHF 90’000.- de travaux. Pas même des cacahuètes.

Pire encore, l’assainissement des pylônes existants ne constitue en réalité même pas une mesure de compensation étant donné qu’il découle d’une obligation en vertu de l’article 30 de l’ordonnance fédérale sur les lignes électriques. Ce même article oblige d’ailleurs aussi à prendre les mesures nécessaires pour les nouvelles lignes, telle que celle qui remplacera la ligne actuelle de St-Sulpice et qui évacuera l’électricité produite à la Montagne de Buttes : elle doit de toute manière être enterrée. Sous couvert de « valeur ajoutée importante », Groupe E ne fait que ce à quoi il est légalement tenu.

Nul doute qu’enterrer des lignes électriques est une bonne chose pour la faune ailée. Instrumentaliser cette initiative, qui doit être mise en œuvre indépendamment de la construction du parc éolien, en dit long sur le marketing sous-jacent, consistant à faire croire à la population qu’un projet aussi destructeur que le parc éolien de la Montagne de Buttes serait un « plus » pour le paysage et la nature.

Un trésor dans le Val-de-Travers

Je pèse quatre grammes et j’ai une espérance de vie de 20 ans. Avec le printemps qui arrive, je quitte les grottes ou les anfractuosités de rochers où je suis allée hiberner pour m’installer dans les greniers des maisons. La nuit venant, je vais chasser de petits insectes près des arbres. Qui suis-je ? La pipistrelle.

En racontant tout en images la vie fascinante des chauves-souris dans le canton de Neuchâtel, Jean-Daniel Blant a captivé son public. Invité dans le cadre de la soirée annuelle de l’Association Les Travers du Vent, le Fleurisan, a passé en revue les résultats des études scientifiques menées récemment dans le Val-de-Travers sur ce petit mammifère.

Réparties dans 24 espèces différentes, les 8’000 chauves-souris du vallon constituent une véritable richesse en terme de biodiversité. Une richesse cependant fragile, vu que 15 figurent sur la liste rouge des espèces menacées, pour certaines déjà au bord de l’extinction, comme l’a expliqué l’ancien conservateur adjoint du Musée d’histoire naturelle de La Chaux-de-Fonds. Rénovation des bâtiments, dérangements humains dans les grottes, pollution lumineuse, etc : les menaces ne manquent pas pour cet animal qui nourrit nos mythes et légendes.

A ces facteurs de mortalité pourrait bien s’ajouter un nouveau : le cumul de parcs éoliens prévus sur les hauteurs du Val-de-Travers. Nombreuses sont les chauves-souris à monter la nuit dans le secteur des crêtes pour y chasser, à l’endroit-même où sont prévus des parcs éoliens. Certes, des mesures permettant une diminution de la mortalité sont prévues, mais des aspects comme le transit restent problématiques : certaines chauves-souris vont en effet depuis le Val-de-Travers se nourrir sur le lac. Notre pipistrelle peut ainsi parcourir jusqu’à 15 kilomètres chaque soir pour rejoindre le bas du canton. Or, parmi les zones de transit, on compte… la Montagne de Buttes et le Creux-du-Van, tous deux impactés par un projet éolien. Le chemin pourrait bien s’avérer périlleux pour notre pipistrelle.

« Les chauves-souris du Val-de-Travers », une conférence de Jean-Daniel Blant

Dans le cadre de sa soirée annuelle, l’Association Les Travers du Vent a le plaisir de recevoir Jean-Daniel Blant, ancien Conservateur adjoint du Musée d’histoire naturelle de La Chaux-de-Fonds. A l’aide de nombreuses illustrations, cet expert de la faune ailée nous fera entrer dans le monde fascinant des chauves-souris dans le Canton de Neuchâtel. Il présentera également les résultats de la récente étude menée au Val-de-Travers et abordera le problème que constituent les projets éoliens sur la survie de ce mammifère dans notre région.

jeudi 21 mars, à 19.30 heures
à la salle de spectacle du collège de Buttes (en face de la gare)

Entrée libre, apéritif offert

Montagne de Buttes: la radio se fait remettre à l’ordre

Deux émissions de radio tendancieuses ont été diffusées sur les ondes de la radio alémanique en janvier au sujet du projet éolien de la Montagne de Buttes. Pendant alémanique de la RTS, la SRF s’est fait remettre à l’ordre par l’ombudsmann, qui a jugé que les deux émissions omettent des faits essentiels, empêchant ainsi le public de se forger une opinion sur des bases complètes.

(c) Pixabay Bokskapet

Les deux émissions ne reflètent pas la réalité, estime l’organe de médiation suite à une réclamation de l’Association Les Travers du Vent. Le verdict ne surprend guère son président, Thierry Ray, qui déplore le manque d’objectivité des médias dans la sensible question éolienne.

La SRF décrit une situation trompeuse du projet éolien de la Montagne de Buttes, laissant croire à l’absence de toute opposition, alors que le Val-de-Travers est profondément divisé. La mise à l’enquête du projet a généré plus de 1300 oppositions individuelles, dont rien n’est dit. Les oppositions de deux grandes ONG sont elles aussi passées sous silence, au même titre que les résultats de la votation du 25 septembre 2016, où près de 42 % de la population s’était exprimée contre la modification du plan d’aménagement de Buttes. La radio alémanique aurait ainsi dû manier avec précaution les propos du Conseil communal affirmant, par la voix de Christian Mermet, avoir réussi à convaincre même les sceptiques.

Les Travers du Vent ont aussi soulevé le fait que les deux émissions ne donnent la parole qu’à un seul riverain, un agriculteur favorable au projet et dont la famille est de surcroît financièrement très intéressée : avec plus du quart des machines du parc éolien sur leurs terres, ce riverain et sa famille encaisseront annuellement plusieurs dizaines de milliers de francs de subventions publiques. Enfin, l’association a dénoncé les propos trompeurs du promoteur fribourgeois Groupe E, que les deux émissions n’ont pas mis en perspective ni soumis à vérification, notamment l’affirmation selon laquelle les éoliennes permettent d’économiser du CO2, et ceci à chaque heure.

On oublie un peu trop que les parcs éoliens sont des affaires commerciales permettant aux promoteurs de décrocher de juteuses subventions qui, comme dans le cas de la Montagne de Buttes, se calculent en centaines de millions de francs. Pour permettre au public de se forger sa propre opinion, les médias devraient soumettre les propos des promoteurs éoliens et de leur lobby au même filtre critique que leurs adversaires. Le verdict de l’ombudsman est un signal clair dans ce sens.

Vers les émissions controversées:

Trend, 19.01.2019, «Wind-Energie – viel Potential liegt noch brach»
Echo der Zeit, 27.01.2019, «Windkraft und Naturschutz – geht das zusammen?»

Parcs éoliens au Val-de-Travers, une menace pour la faune ailée

Deux études récemment parues dans le Bulletin de la Société neuchâteloise des sciences naturelles le montrent : les projets éoliens du Val-de-Travers sont difficilement compatibles avec la survie des chauves-souris. Jusqu’à présent, les scientifiques savaient que le Val-de-Travers hébergeait d’importantes colonies de chiroptères. Ce qui n’était en revanche pas connu, c’est que ces chauves-souris montent dans le secteur des crêtes pour se nourrir, précisément là où sont prévus les projets éoliens du Val-de-Travers.

(c) Pixabay

« Il y a de grands déplacements toutes les nuits », explique à ArcInfo Thierry Bohnenstengel, en charge de l’étude sur mandat du Canton de Neuchâtel et de la Confédération. « Même pour la pipistrelle, la plus petite des chauves-souris locales. Elle fait jusqu’à 15 kilomètres chaque soir pour aller se nourrir sur le lac en passant par les zones de crêtes ». Parmi les zones de transit, on compte… la Montagne de Buttes et Provence, toutes deux impactées par un projet éolien. Et parmi les zones de chasse, c’est le Mont-de-Boveresse et le Chasseron qui sont concernés en premier lieu, où il est également prévu de construire deux parcs éoliens !

On ne le répètera jamais assez, les projets éoliens neuchâtelois sont une menace sévère sur la biodiversité. Une transition énergétique ne peut se faire contre la nature, dit très justement Philippe Roch, l’ancien secrétaire d’Etat à l’environnement. On ne saurait mieux dire.

Ski de fond ou éoliennes, il faut choisir

La contradiction n’aura pas manqué de sauter aux yeux des amateurs de sports d’hiver : dans son dernier bulletin, Neuchâtel Ski de Fond (NSF) publie une pleine page de publicité pour le parc éolien « des Quatre Bornes » (Bugnenets). Quelques agriculteurs y font croire à tort que tous les autres sont rangés derrière eux, et qu’un projet industriel de 200 millions de francs peut être porté par quelques paysans du coin. On sait bien qui tire les ficelles: le fribourgeois Groupe E.

(c) Neuchatel Tourisme Guillaume Perret

Sur la page à-côté, l’éditorial du président de NSF est aux antipodes de cette propagande. Il constate avec sérieux les conséquences néfastes du développement éolien sur la pratique du ski de fond. Des pistes entières devront être supprimées en raison du danger lié aux projections de glace à plusieurs centaines de mètres. Inutile de préciser d’ailleurs que les autres sports d’hiver sont également concernés.

Voilà où nous mènent les grands discours des promoteurs éoliens et de nos autorités : à des infrastructures industrielles (éoliennes géantes de 207 mètres de haut !) qui transforment nos plus beaux espaces de loisirs en zones interdites. Atout de notre région, le ski de fond, un des sports les plus écologiques, est donc sacrifié sur l’autel d’énergies prétendument propres. Ski de fond ou éoliennes? L’écologie n’est pas toujours là où les décideurs veulent nous le faire croire.

Une riche faune ailée à La Montagne de Buttes

Un parc éolien industriel de 19 machines à la Montagne de Buttes constituerait une menace grave pour nombre d’oiseaux. A titre d’exemple, l’aigle royal, qui a récemment fait son retour dans le secteur, ainsi que la buse variable (ici au morphe très clair). Tous deux ont été photographiés par Michel Maire aux Places. A l’heure où les oiseaux disparaissent à une vitesse alarmante, des parcs éoliens industriels du type de la Montagne de Buttes réduisent gravement l’habitat de la faune ailée et constituent une atteinte irremédiable pour la biodiversité.

(c) Michel Maire

Voir toute la galerie de photos ici.

Un beau succès pour le Val-de-Travers

Les qualités naturelles du Val-de-Travers séduisent loin à la ronde : plus de 13’000 personnes ont signé la pétition visant à sauver la région entre le Creux-du-Van et le Chasseron. Ces symboles du paysage suisse sont menacés par la construction de plusieurs parcs éoliens qui divisent l’opinion publique et les experts.

(c) Lukas Bieri Pixabay

Les grandes organisations nationales que sont BirdLife, Helvetia Nostra, la Fondation pour la protection du paysage et Pro Natura Vaud ont lancé le 8 mai dernier cette pétition, en collaboration avec Paysage Libre Vaud et Paysage Libre Suisse. La démarche vise à informer l’opinion publique des dangers qui menacent un des derniers espaces préservés de l’Arc jurassien et à valoriser ce patrimoine exceptionnel plutôt que de l’industrialiser.

Le résultat dépasse toutes les attentes : en moins de cinq mois, plus de 13’000 personnes ont signé la pétition. Le quart des paraphes provient du Canton de Neuchâtel. Outre les habitants du Val-de-Travers, attachés à leur cadre de vie, de nombreux amoureux de cette région ont apporté leur soutien. Sensibilisés sur place au Creux-du-Van, quantité de visiteurs en provenance de la Suisse alémanique n’en revenaient pas qu’un lieu aussi précieux soit menacé à ce point. L’ancien président du Conseil national, Claude Frey, figure parmi les parrains du texte, aux côtés de Philippe Roch.

L’association Les Travers du Vent demande aux communes concernées ainsi qu’aux promoteurs d’abandonner leurs projets éoliens destructeurs pour le cadre de vie et le tissu économique local, et de privilégier une transition énergétique qui permette de valoriser la région, ses habitants et son attractivité.

Sauvez le Creux-du-Van et le Chasseron

Un des paysages les plus emblématiques de Suisse est menacé par la construction d’une quarantaine d’éoliennes géantes. Paysage Libre Vaud et plusieurs ONG comme Pro Natura, Helvetia Nostra, la Fondation suisse pour la protection et l’aménagement du paysage et BirdLife, tirent la sonnette d’alarme et lancent une pétition demandant de préserver et de valoriser ce patrimoine exceptionnel qu’est la région entre le Chasseron et le Creux-du-Van. La démarche vise à informer l’opinion publique des dangers qui menacent un des derniers espaces préservés du Jura.


Dans la nécessaire pesée d’intérêts qui doit être faite pour tout projet éolien, le paysage et la biodiversité occupent une place de choix. « Les projets entre le Chasseron et le Creux du Van sont à ce titre les pires de Suisse », déclare Jean-Marc Blanc, secrétaire de Paysage Libre Vaud et responsable du projet. Une partie importante de la région est d’ailleurs protégée. Outre leur impact paysager irréparable, ces projets éoliens impliquent la construction de nombreux kilomètres de routes nouvelles. Si on ne fait rien, la région sera complètement industrialisée et défigurée.S’y ajoute le rôle que jouent ces icônes paysagères sur le tourisme, les activités sportives et le délassement, qui seraient fortement mis à mal. Les plus de 100’000 personnes qui se déplacent chaque année au Creux-du-Van le font pour admirer un paysage préservé et typique, pas pour tomber sur 40 monstres de ferraille dans une zone industrielle », poursuit Jean-Marc Blanc.

En parallèle à la pétition, un concours de photos permet à toute personne, randonneuse, adepte de mountain bike ou de vol à voile d’illustrer cette région unique comme elle la ressent et de gagner un des douze prix mis en jeu.
Le comité qui parraine la pétition est formé de personnalités aux parcours personnels très variés. Michaël Buffat, Philippe Roch, Jean-François, Cavin ou encore Michel Bühler : tous se retrouvent autour d’une conscience commune de la valeur inestimable de nos paysages et de nos milieux naturels pour les générations futures.

Vers la pétition: lien

L’éolien synonyme de périphérisation

Jolie aubaine pour le public du Vallon qui a accueilli jeudi 12 avril 2018 Bernard Matthey, invité par l’Association Les Travers du Vent. Membre fondateur de Swissolar, ancien député libéral, cet expert de l’énergie a passé en revue une bonne douzaine de coups tordus en lien avec le monde de l’énergie.

Un demi-siècle d’activités professionnelles offre à Bernard Matthey un gisement de récits dans lequel il puise avec l’humour et l’intelligence qu’on lui connaît. Du nucléaire au photovoltaïque, du gaz au chauffage à distance, rien n’échappe à l’esprit aiguisé de ce lauréat du Prix solaire suisse 1999.

Comment notre Canton est-il tombé pieds et poings liés dans l’escarcelle fribourgeoise du Groupe E ? par quel chemin le photovoltaïque est-il arrivé en terres neuchâteloises ? pourquoi le WWF est-il antinucléaire et que doit-il au pétrole ? Toutes ces questions et bien d’autres ont désormais leur réponse.

Le dossier des éoliennes, si amer pour le Val-de-Travers, ne fait pas exception à la règle. Le docteur en sciences, spécialiste des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique, y voit deux impostures de taille. Tout d’abord celle du subventionnement massif de l’éolien qui transforme une source d’énergie néfaste pour le paysage et la biodiversité en une affaire juteuse pour des entreprises de l’énergie en situation de monopole.

Ce que l’éolien dit sur la périphérisation du canton de Neuchâtel a également marqué le public. Comparant notre région aux stations touristiques des Alpes, soigneusement mises à l’abri de toute atteinte éolienne, Bernard Matthey dénonce le penchant du lobby éolien à considérer les crêtes jurassiennes comme une seconde zone tout juste bonne à brasser de l’air.

Imposteurs et impostures en bas de chez moi – Conférence de Bernard Matthey – 12 avril 2018

L’Association Les Travers du Vent vous invite à sa soirée annuelle en présence de
Bernard Matthey
membre fondateur de Swissolar, ancien député libéral

qui parlera de quelques coups tordus observés, vécus ou subis tout au long d’une vie professionnelle et politique consacrée à la promotion des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique dans un exposé intitulé :

Imposteurs et impostures en bas de chez moi

jeudi 12 avril 2018, à 20.00 heures
à la salle de spectacle du collège de Buttes (en face de la gare)

Entrée libre, apéritif offert

Danger de mort pour les riverains

Pas de problème de sécurité, ne cessent de répéter les promoteurs; les accidents seraient rarissimes et ne concerneraient que de vieux modèles d’éoliennes. Faux: le rotor d’une Enercon 115 flambant neuve vient de se désintégrer en Allemagne. C’est exactement le modèle prévu pour la Montagne de Buttes.

Les débris dangereux ont été projetés à 500 mètres à la ronde. Chez nous, Groupe E et les SIG veulent installer ces machines à 300 mètres des habitations. Les Travers du Vent mettent en garde le Canton, les communes et les promoteurs sur les risques pénaux en cas d’accident. Il ne leur sera pas possible de se défendre en prétendant qu’ils ne savaient pas. Il existe à l’heure actuelle suffisamment de preuves montrant qu’une distance minimale bien plus élevée doit être respectée.

En savoir plus: lien.

Photos: Gudrun Ponta (Bürgerinitiative Gegenwind Borchen)

Schizophrénie au Creux du Van

Les Cantons de Neuchâtel et de Vaud mettent à l’enquête publique jusqu’au 18 décembre 2017 leur concept de préservation et de valorisation du haut plateau du Creux du Van. But de l’opération : initier une dynamique de restauration des milieux naturels dégradés, promotion de la biodiversité tout en permettant aux nombreux visiteurs de bénéficier de ce paysage remarquable et préservé (citation).

Juste à côté, 2000 mètres plus loin, le canton de Vaud planifie un parc éolien industriel de 17 machines, avec le soutien de Neuchâtel. Destruction de la biodiversité et du paysage garantis. Dénoncez avec Les Travers du Vent l’absence totale de cohérence dans la planification territoriale de notre région, rejoignez-nous dans notre combat.

Communiqué de presse: ici
Mise à l’enquête: ici
Médias (RTN): ici

Un vent mauvais souffle depuis Berne

Le Conseil fédéral vient de décider de sa politique éolienne au mépris des remarques qui ont été faite à son sujet, notamment par l’association les Travers du Vent. Contrairement aux nombreuses promesses faites par les partisans et les autorités lors de la campagne sur la stratégie énergétique 2050 « il n’y aura pas beaucoup d’éoliennes… », c’est bien 1000 éoliennes que la Confédération entend construire à terme dans nos paysages.

Le Conseil fédéral insiste que la Stratégie énergétique 2050 s’accompagne d’« une nette augmentation de la production d’électricité issue de l’énergie éolienne ».

Sans surprise, la Confédération veut faire porter le fardeau essentiellement à la Suisse romande : l’arc jurassien et le Canton de Vaud subiront l’essentiel des conséquences. Pour le Val-de-Travers, cette conception constitue une preuve de plus qu’il est destiné à devenir la poubelle éolienne de la Suisse entière, puisqu’il devra accueillir environ 15% de toutes les éoliennes prévues en Suisse.

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Le Val-de-Travers exprime à nouveau ses réticences

La votation de la loi sur l’énergie le 21 mai a permis au Val-de-Travers d’exprimer une nouvelle fois sa réticence à voir la région transformée en alignement de parcs éoliens. La Commune de La Côte-aux-Fées a rejeté la loi à 52,3%, tandis que Les Verrières l’ont acceptée du bout des lèvres, à 50.5% des suffrages. Avec son 57% de oui, la commune de Val-de-Travers est clairement en dessous de la moyenne cantonale.

La population du Val-de-Travers délivre une fois de plus un carton jaune aux autorités communales et aux promoteurs des projets éoliens: le futur énergétique ne passe pas par la destruction de notre patrimoine paysager.

Stratégie énergétique : NON le 21 mai

L’association Les Travers du Vent appelle les citoyennes et citoyens à voter NON à la loi sur l’énergie mise en votation le 21 mai 2017. Alors qu’elle vise à se passer du nucléaire et des énergies fossiles, cette loi aboutit en réalité à démanteler la protection de l’environnement. Avec une centaine d’éoliennes, le Val-de-Travers en serait la principale victime.

Plus de 1000 installations éoliennes industrielles sont nécessaires pour atteindre les objectifs de la stratégie énergétique 2050. Les turbines atteignent selon les projets 230 mètres de haut. Aucune région n’est épargnée en Suisse, mais le Val-de-Travers est la principale victime : 10% de toutes les machines prévues en Suisse seraient installées sur les hauteurs du vallon.

Contrairement à ce qu’estiment sans le moindre argument valable les défenseurs de la stratégie 2050, la place économique suisse a tout à perdre : les machines sont fabriquées en Allemagne, au Danemark ou en France, installées par des entreprises de ces pays qui en effectuent également la maintenance. Un parc éolien ne procure que des coûts pour la population en termes de taxes, de baisse de valeur immobilière et de fuite de contribuables aisés.

Le Val-de-Travers mérite mieux que de devenir la décharge éolienne de la Suisse : il jouit d’un paysage unique qu’il s’agit de préserver et de valoriser, tant pour les générations futures que pour le tourisme. Transformés en zones industrielles bruyantes, le Creux-du-Van et le Chasseron ne seront plus que de beaux souvenirs, où même les activités hivernales seront impossibles en raison des projections de glace. Quant à la biodiversité, elle sera elle aussi fortement affectée. Sur la base d’une étude de la Station ornithologique de Sempach, on estime à 100’000 le nombre d’oiseaux tués chaque année par 1000 éoliennes.

En raison de ses vents faibles, la Suisse n’est pas propice au développement de l’éolien. Valorisons les énergies efficaces et favorables à nos emplois, comme le solaire, la biomasse ou la petite hydraulique. Tous ensemble, votons NON le 21 mai.

La banque Raiffeisen remplace ses guichets par des éoliennes

La banque Raiffeisen ferme ses agences de Couvet, Travers et La Côte-aux-Fées au 31 mars 2017. Sa convocation à l’assemblée générale du Val-de-Travers affiche en revanche un paysage rempli d’éoliennes. Cette décision fait suite à une analyse de marché approfondie confiée à un bureau d’experts professionnels, au terme de laquelle la Banque Raiffeisen du Val-de-Travers a décidé de remplacer ses guichets par des éoliennes. Les éoliennes attirent en effet beaucoup plus d’argent, sous la forme de juteuses subventions publiques. Lassés par des taux d’intérêts inversement proportionnels aux taxes de tenue de compte, les clients de la banque n’apportent de toute manière que des coûts inutiles. Les éoliennes permettent en outre de répartir beaucoup plus durablement les taxes de tenue de compte: grâce à leur nombre (bientôt 100 machines dans le Val-de-Travers) et à la vitesse de rotation des pales (300 km/h en bout de pale), les taxes sont réparties par la technologie éolienne avant-gardiste dans tout le vallon, jusque dans les habitations les plus reculées désormais privées d’agence.

Les Travers du Vent invitent les clientes et clients de la Banque Raiffeisen à opter pour un autre établissement bancaire, qui cesse de se moquer du Val-de-Travers et prenne véritablement en compte les intérêts de ses clients. Le comité se tient à disposition pour tout conseil personnalisé, ce dernier ne pouvant plus être offert par la Raiffeisen à ses clients de taille normale qui auraient en face d’elle un conseiller de 180 mètres de haut qui n’arrête pas de brasser de l’air.

La corruption au coeur du lobby éolien

Un ancien cadre influent des Services industriels de Genève (SIG) est finalement condamné en appel à deux ans de prisons avec sursis pour deux volets d’une affaire qui en dit long sur l’utilisation de l’argent des consommateurs d’électricité que nous sommes tous. Pour rappel, les SIG portent le projet de la Montagne de Buttes aux côtés de Groupe E Greenwatt.

L’ancien cadre est reconnu coupable de corruption passive pour avoir tenté en 2010 d’obtenir 100’000 francs d’une société valaisanne contre la promesse de soutenir un projet. La cour retient également un deuxième acte, celui d’avoir accepté un cadeau déguisé d’un entrepreneur tessinois. Ce dernier a versé 180’000 à la femme du cadre des SIG pour la rédaction d’un ouvrage alibi à la gloire de l’éolien. Ce cadeau servait en réalité à rémunérer le cadre des SIG pour des services rendus. En savoir plus ici.

Continuer la lecture de « La corruption au coeur du lobby éolien »

La destruction en marche

Voici ce qui attend le Val-de-Travers, en 15 fois pire, si nous n’agissons pas. La destruction éolienne n’est pas une fatalité, nous pouvons l’empêcher grâce à votre engagement et à votre soutien. Contactez-nous pour en savoir plus et participez à l’assemblée générale des Travers du Vent le mercredi 22 février à 19.00.

Impacts cumulés des parcs vaudois et neuchâtelois : un désastre pour la faune

Une étude portant sur 13 projets éoliens totalisant 145 machines réparties dans les cantons de Vaud et de Neuchâtel le prouve : l’industrialisation éolienne de l’arc jurassien constitue un désastre pour la faune ailée. Pour certaines espèces, 10% de la population serait mise en péril par la construction des parcs éoliens prévus. Le Grand tétras, l’Alouette lulu et le Hibou grand-duc sont purement et simplement menacés de disparition.

Comme les parcs éoliens ont été anonymisés à la demande des promoteurs (tels Groupe E Greenwatt), qui continuent à refuser de voir la réalité en face, on ne dispose pas de données précises sur le Val-de-Travers.

En savoir plus

Grosse défaite pour le Groupe E Greenwatt

Vendredi 11 novembre tombait un verdict déterminant du Tribunal fédéral (TF) : le recours des organisations de protection de la nature et de l’environnement contre le projet de parc éolien du Schwyberg dans le canton de Fribourg est admis. Le TF estime que l’emplacement du Schwyberg est inadéquat et demande de mieux tenir compte des intérêts du paysage, des biotopes et de la protection des espèces. C’est un véritable camouflet que la Cour suprême inflige au Groupe E et à sa filiale Greenwatt, qui est également à la tête du projet extrêmement destructeur de la Montagne de Buttes.

La semaine écoulée livre une fois de plus un constat clair : la Suisse n’est pas un pays propice à l’énergie éolienne. Des vents insuffisants, une opposition populaire déterminée et un impact désastreux sur l’environnement expliquent l’échec de nombreux projets. Tant le Tribunal fédéral que certaines communes et promoteurs éoliens se rendent peu à peu à l’évidence.

Vers le communiqué de Paysage Libre Suisse

Décalage croissant entre les élites politiques et le peuple

Dimanche 25 septembre, plus de 41% de la population de Val-de-Travers a dit non à la modification du plan d’aménagement de Buttes. Ils désavouent ainsi leurs partis et élites politiques qui soutiennent tous le parc éolien de la Montagne de Buttes sans le moindre esprit critique. Rebelote le lendemain : à La Côte-aux-Fées, le Conseil général a rejeté à l’unanimité une motion populaire pourtant signée par le quart des électeurs, inquiets des conséquences du même projet sur leur santé et le patrimoine. Un fossé dangereux se creuse.

Accidents: pourquoi nous mentent-ils?

Les accidents liés à des éoliennes seraient « très rares » (sic) nous promettent les promoteurs, c’est-à-dire les communes, le Groupe E, les SIG, dans leur étude d’impact du parc éolien de la Montagne de Buttes (page 258). Un mensonge énorme: en Allemagne, 12 accidents ont eu lieu entre janvier et août 2016, pour la plupart très graves. L’un des derniers a eu lieu le 5 août 2016. En Grande-Bretagne, on dénombre environ 150 accidents par an. En savoir plus ici.

La Côte-aux-Fées réagit

Sous le nom « Patrimoine et santé », un groupe de citoyens représentant le quart des électeurs a déposé une motion à La Côte-aux-Fées au sujet du parc éolien prévu sur la Montagne de Buttes. Ils demandent à connaître les distances entre les mâts et les habitations, un règlement d’indemnisation pour les nuisances et les pertes de valeurs immobilières et locatives ainsi qu’une proposition de redimensionnement du projet dans la commune. Le texte sera étudié par le Conseil général durant sa prochaine séance à l’automne. Si la motion est acceptée, le Conseil communal aura un an pour y répondre.

Le 25 septembre 2016: votez NON

Les citoyennes et citoyens de la Commune de Val-de-Travers se prononceront le 25 septembre sur la modification partielle du plan d’aménagement local de Buttes, secteur « Chez Maurice Dessus ». Dites NON à la destruction d’un espace protégé et à l’industrialisation débridée de nos montagnes. Arguments et flyer ici.

Votez NON

La campagne référendaire bat son plein

Ne manquez pas les manifestations qui ont lieu dans le cadre de la votation du 25 septembre sur le plan d’aménagement de Buttes. Du 12 au 26 août (sauf les jeudis), Thierry Ray et Yves Bilat exposent leurs photographies sur les espèces animalières menacées de destruction par le parc éolien industriel de la Montagne de Buttes (flyer). Le jeudi 18 août, à 19h30 à la salle Fleurisia, le comité référendaire organise une soirée d’information sur les enjeux de la votation. Venez nombreux, informez-vous, engagez-vous à nos côtés !

Thierry Ray Chouette

 

Carte des projets éoliens: le Val-de-Travers est l’enfer éolien de la Suisse

La Fondation suisse pour la protection et l’aménagement du paysage (FP) a développé une carte interactive des projets de sites éoliens en Suisse et dans les régions frontalières. Le verdict est sans appel: le Val-de-Travers deviendra la décharge éolienne de la Suisse. Pas loin d’une centaine de machines sont actuellement planifiées, et de nombreuses autres sont à prévoir du côté français. A l’échelle du Canton, de la région comme à l’échelle suisse, les inégalités territoriales sont flagrantes: le Val-de-Travers est la première victime du business éolien.

Capture carte projets eoliens

Les enjeux ne s’arrêtent pas à nos frontières

Prévu à deux pas de la frontière, le parc vaudois de la Vallée de Joux (Eoljoux) avait déclenché un bras de fer international. Les diplomates tentent d’esquiver un nouveau clash. Qu’en est-il de la Montagne de Buttes? L’éolienne la plus proche de la frontière est prévue à 100 mètres à peine. Plus sur le cas vaudois à lire ici.

Val-de-Travers votera le 25 septembre 2016

Le référendum contre la décision du Conseil général de la commune de Val-de-Travers sur la zone protégée a abouti. La chancellerie communale a confirmé la validation de 1265 signatures sur les 1373 déposées. Seules 890 signatures étaient nécessaires pour faire aboutir le processus démocratique. Plus ici.