Une étude portant sur 13 projets éoliens totalisant 145 machines réparties dans les cantons de Vaud et de Neuchâtel le prouve : l’industrialisation éolienne de l’arc jurassien constitue un désastre pour la faune ailée. Pour certaines espèces, 10% de la population serait mise en péril par la construction des parcs éoliens prévus. Le Grand tétras, l’Alouette lulu et le Hibou grand-duc sont purement et simplement menacés de disparition.
Comme les parcs éoliens ont été anonymisés à la demande des promoteurs (tels le Groupe E Greenwatt), qui continuent à refuser de voir la réalité en face, on ne dispose pas de données précises sur le Val-de-Travers. La conclusion générale de l’étude, dirigée par la Station ornithologique suisse de Sempach, en dit cependant suffisamment long :
« L’analyse montre que la totalité des éoliennes prévues sur la zone d’étude est passible d’avoir des effets négatifs importants sur l’évolution des populations de toutes les espèces étudiées du fait de perte d’habitat ou de collisions. Les impacts négatifs réels seront très probablement plus importants que ceux dépeints dans l’étude, parce que celle-ci n’a pas pu prendre en compte la totalité des mécanismes responsables de ces influences négatives. Pour diminuer ces effets négatifs, certains parcs ou certaines éoliennes planifiés ne devraient pas être réalisées et les sites d’installation des éoliennes devraient être examinés de nouveau avec soin ».
Cette conclusion est d’autant plus inquiétante que les dérangements induits par les éoliennes (fréquentation accrue des sites, agriculture intensifiée, aménagement des chemins d’accès, impact de la construction des turbines et de l’infrastructure autour des turbines, etc.), n’a pas été intégrée dans l’étude.